Johnny, quelles sont tes origines exactes ?
Je suis originaire du New Jersey  mais j’ai également vécu un certain temps aux alentours de New York. A ce jour, cela fait un peu près 25 ans que je suis installé en Louisiane.

Ton père était un saxophoniste, est-ce pour cette raison que tu t’es lancé dans une carrière musicale ?
Oui…
Mon père était un musicien qui se produisait dans un registre très « Swing » et il avait souvent l’occasion d’accompagner des Big Bands.

Par quel instrument as-tu commencé la musique ?
J’ai commencé la musique, sous l’influence de mon père, par la pratique du saxophone. J’avais alors 8 ans. C’est un peu plus tard que je me suis, naturellement, mis à l’harmonica.

Quelle est ta formation musicale ?
Si c’est à l’école que j’ai découvert le Blues et que je suis tombé sous le charme de cette musique, c’est en autodidacte que j’ai appris les rudiments de mon métier.

Peux-tu revenir sur tes influences et citer les harmonicistes que tu considères comme étant tes maîtres ?
Je crois que les premiers disques que j’ai entendus provenaient des collections privées de mon père et de mon frère. Il s’agissait d’enregistrements de Jimmy Reed, John Lee Hooker ou encore Sonny Boy Williamson.

C’est à l’écoute de ces 33 tours que je me suis décidé à faire de la musique.

Quels souvenirs gardes-tu de tes collaborations avec Ronnie Earl ?
Je conserve beaucoup de souvenirs de mes collaborations avec Ronnie Earl. C’était une grande période qui nous permettait de croiser sur la route et de partager, parfois,  la scène avec de grandes personnalités du Blues telles que James Cotton, Pinetop Perkins, Robert Lockwood Jr etc…

Toutes les nuits il se passait quelque chose lorsque je tournais avec Ronnie. Cela m’a beaucoup marqué…

C’est après avoir assisté aux obsèques de Clifton Chenier, le maître du Zydeco, que tu as décidé de commencer l’apprentissage de l’accordéon…
J’étais en Louisiane à cette époque…
Une vague de nouveaux accordéonistes se soulevait alors. J’ai été séduit par cette musique et c’est pour cela que je me suis rattaché à cette nouvelle génération.

Est-ce que le fait d’avoir vécu dans des Etats aussi différents que le Texas ou La Caroline du Nord a été pour toi un avantage puisque tu as, alors, été confronté à des musiques et des cultures différentes que tu aurais pu transcrire dans le style que tu t’es forgé ?
Oui je crois que ce sont de bonnes opportunités pour apprendre à  découvrir d’autres cultures et d’autres langages. J’ai assimilé le maximum d’éléments de mes déménagements ou de mes voyages à l’étranger afin d’en titrer le meilleur parti.

www.johnnysansone.com

Remerciements : A toute l’équipe du Festival Vache de Blues pour le formidable accueil ainsi qu’à Michel et Pulsions 70 pour m’avoir accepté.